Depuis plusieurs années, le Campus Mondial de la Mer entretient une relation privilégiée avec la Technopole maritime du Québec (TMQ), basée à Rimouski. Les deux territoires, reconnus pôles d’expertises en sciences de la mer, collaborent sur des aspects scientifiques, économiques et maritimes innovants et multiplient les échanges entre chercheurs et industriels.

Rimouski est une ville de 50 000 habitants, située dans l’estuaire du fleuve Saint-Laurent, à 300 kilomètres à l’est de la ville de Québec. La ville de Rimouski est un site d’excellence reconnu dans le domaine maritime au Québec, illustré entre autres par le regroupement d’établissements dédiés à ce domaine d’intérêt*. Depuis 10 ans, suite à la Mission Jeanne d’Arc de prospection brestoise, facilitée par la Marine Nationale Française, a été signé un accord de coopération entre la TMQ d’une part et Brest métropole et le Technopôle Brest Iroise de l’autre.

Une collaboration fructueuse

« Technopole maritime du Québec est un organisme à but non lucratif créé en 2000 à l’initiative d’acteurs régionaux et qui rayonne désormais à la grandeur de la province, mais aussi à l’échelle nationale et internationale. Nos membres se retrouvent à la grandeur de la province, sur un axe de plus de 1 000 km», explique Noémie Giguère, directrice générale de TMQ. « C’est un pôle dédié aux sciences, technologies et biotechnologies marines. Nos objectifs sont notamment socio-économiques. Nous souhaitons également faciliter les échanges entre les industriels et la recherche en faisant un focus sur l’innovation. » Un pôle dont la collaboration avec le Campus est fructueuse

“Ce partenariat a permis beaucoup d’échanges au niveau de la recherche entre la Bretagne et le Québec”

« Depuis les débuts de nos projets avec Brest, nous sommes soutenus par le fond franco-québécois pour la coopération décentralisée, signe d’un partenariat efficace et bénéfique pour nos deux territoires. » TMQ participe notamment tous les 2 ans à la Sea Tech Week. Leurs membres viennent également en France ou accueillent des acteurs du domaine maritime français chez eux très régulièrement. « Ce partenariat a permis beaucoup d’échanges au niveau de la recherche entre la Bretagne et le Québec. Je pense par exemple aux interactions entre nos centres de recherches respectifs sur les thématiques des pêches ou de la cartographie marine. »

Sea Tech Week et Ocean Hackathon

En raison de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, la Sea Tech Week sera cette année majoritairement virtuelle. « C’est important pour nous d’y participer, à distance. C’est un évènement majeur, et un de nos seuls évènements internationaux à venir. » Particularité supplémentaire de cette édition, TMQ organise pour la première fois au Canada un Ocean Hackathon©. « Nous sommes ravis. Nous avons lancé un appel à défis, dont 9 ont été retenus. Les équipes aborderont plusieurs thématiques liées au Saint-Laurent. Nous attendrons ensuite avec impatience la grande finale à Brest!»

L’intérêt du soft landing

La TMQ et ses partenaires brestois mettent également en place depuis deux ans des actions de soft landing au bénéfice des entreprises. Ce programme d’immersion entrepreneuriale est organisé environ une fois par an en France et au Québec. « Nous sélectionnons les candidats. Nous leur créons un programme de une à deux semaines pour rencontrer des acteurs géographiques, économiques… c’est une formule sur mesure », détaille Noémie Giguère. Les retours des entreprises qui ont participé sont très bons. « Elles ont beaucoup apprécié leur expérience. La plupart sont toujours en contact avec les acteurs de l’autre pays. Preuve d’un partenariat pertinent et qui continue après 10 ans à se déployer. »

* Sont basés à Rimouski l’Institut maritime du Québec, l’Institut des sciences de la mer de Rimouski, Innovation maritime, l’Institut Maurice-Lamontagne, l’Observatoire global du Saint-Laurent, le Centre Interdisciplinaire de Développement en Cartographie des Océans, le Centre de recherche sur les biotechnologies marines