Chirurgie thoracique et cardiaque

Mini-invasif : l’innovation technique au bénéfice du patient

Traditionnellement réservées à des spécialités telles que l’urologie ou la gynécologie, les techniques de chirurgie dites mini-invasives sont désormais utilisées par le service de chirurgie thoracique du CHRU. Avec de multiples bénéfices pour le patient.

Cela fait plus d’un an maintenant que l’équipe de chirurgie cardiaque et thoracique du CHRU de Brest utilise la vidéo pour certaines de ses interventions. “Mais, depuis janvier, nous pouvons également opérer avec le robot Da Vinci©, qui demande une manipulation particulière”, explique le docteur Bastien Provost, chirurgien cardiaque et thoracique au CHRU de Brest. “Nous maîtrisons donc maintenant les deux techniques dites de chirurgie mini-invasive.”

Opérer les cancers pulmonaires

“L’hôpital a fait acquisition d’un robot Da Vinci© il y a environ 10 ans, explique Jean-Noël Choplain, chirurgien cardiaque et thoracique au CHRU. Mais jusqu’ici il n’était pas employé dans notre service, car nos opérations sont souvent longues et complexes.” Pour cette raison, seules quelques équipes en France utilisent actuellement ce robot dans le domaine de la chirurgie thoracique. Une formation et de nombreuses heures de simulation ont été nécessaires aux chirurgiens afin d’obtenir l’agrément nécessaire à son usage. “Nous sommes également allés assister à des opérations à Marseille”. Une démarche complète afin d’être parfaitement prêts.“Nous avons depuis formé toute notre équipe, infirmiers de bloc et médecins anesthésistes.” La chirurgie mini-invasive est désormais utilisée pour les interventions au niveau du thymus, et pour opérer les cancers pulmonaires.

““La cicatrice est plus petite, la récupération beaucoup plus rapide. Certains patients peuvent se lever le soir-même.””

Dr Bastien ProvostChirurgien thoracique et cardiaque

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mini-invasif

Réduire la douleur et le temps d’hospitalisation

Si l’équipe de chirurgie thoracique et cardiaque du CHRU a décidé d’utiliser ces techniques, c’est avant tout car elles apportent des bénéfices avérés au patient. Une cicatrice plus petite, des patients qui ont moins mal immédiatement et à long terme, une hospitalisation plus courte… “Grâce à ces nouvelles méthodes d’intervention, on n’ouvre plus autant qu’avant, détaille le docteur Bastien Provost. Le temps de récupération est réduit. Les patients peuvent se lever de leur lit le soir-même. Le retour à la maison est de fait bien plus rapide. Et cela sans sur-risque.” Les frais d’hospitalisation sont également moins élevés.

Se rapprocher des patients

Auparavant, en région Bretagne, seul l’hôpital de Rennes proposait ce type d’interventions. “En acquérant les compétences pour opérer en mini-invasif, nous évitons à nos patients jusqu’à deux heures de déplacement. C’est un confort supplémentaire non négligeable.” 50 % de l’activité du service de chirurgie thoracique est désormais réalisée par voie mini-invasive. Soit environ 100 cas par an. “L’apport pour nous, en tant que chirurgiens, est double. Grâce à ces outils, nous avons une meilleure vision de la zone à opérer. Nous constatons aussi que les patients vont mieux. De multiples façons, nous nous rapprochons du patient.”

Quelques chiffres :

  • 2 techniques en mini-invasif : l’utilisation de la vidéo et/ou du robot Da Vinci©
  • Seules 10 équipes environ formées en France
  • 50% de l’activité du service de chirurgie thoracique du CHRU de Brest envisagée en mini invasif, soit 100 cas par an.
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