Quand les footballeurs plongent dans la dépression

Selon une étude menée par la Fédération Internationale des Associations de Footballeurs Professionnels (FIFPRO) au niveau international, les joueurs de football de haut niveau seraient généralement plus concernés par les problèmes de dépression et d’anxiété que la population générale. Les blessures sévères que certains subissent pourraient dans certains cas y être liés. 

Dépression, anxiété, troubles du sommeil, voire alcoolisme… Selon le docteur Vincent Gouttebarge, qui a mené une étude pour la FIFPRO auprès de 607 joueurs en exercice, 38% des footballeurs professionnels seraient touchés par ce type de troubles. Et presque autant chez les anciens joueurs. Des chiffres plus élevés que dans la population générale où ce taux avoisine les 12%.

L’étude fait notamment apparaître que les blessures sévères que certains peuvent subir au cours de leur carrière aggraveraient ces troubles. Ainsi, le docteur Stéphane Cascua, qui intervient au sein du centre de formation du Paris Saint-Germain, confirme “la dépression est d’une manière générale engendrée par la somme de traumatismes psychiques qui peuvent toucher la vie personnelle ou la vie professionnelle. Dans le football, il y a un vrai cercle vicieux autour de la blessure. La blessure affecte le joueur physiquement, crée de la concurrence sur son poste, l’empêche de s’entrainer pendant une période… et de fait le rend plus vulnérable à d’autres blessures”.